PAE CLASSE MONTAGNE
UN PROJET DE VIE : NIVEAU CINQUIEME
La vie de collégien n'est pas tout le temps tel un long fleuve tranquille. Elle a son lot de questionnements, d'oppositions et d'incertitudes. Jusqu'en 2004, on pointait ces bouleversements au niveau quatrième, représentant la fameuse "crise d'ado", derrière laquelle on casait tout ce que l'on ne pouvait ou ne voulait pas définir. Depuis, on constate que, dès la classe de cinquième, la motivation fluctue, les centres d'intérêts évoluent et les rapports humains sont parfois tendus. Alors que faire ? Se dire que dans ce passage obligatoire, parents et enseignants doivent subir les dommages de cette crise identitaire sans rien faire ?
Nous pensons que la définition d'un cadre sécurisant pour les élèves associé à un projet humain, permet aux enfants de garder confiance en eux et de mieux respecter la place et la parole de l'adulte. Pas juste un voyage "perlimpinpin" où l'on tire tellement sur toutes les prestations essentielles pour du pipeau ( la fromagerie, la visite de la station, la piscine, le cours de Français à 1800m.......) que l'on ne sait plus pourquoi nous sommes là. Ceci a un prix, mais le jeu en vaut la chandelle. Nous sommes venus vivre une expérience forte pour "booster" notre réalité.
LE RISQUE ET LE GOUT DU RISQUE.
On l'appréhende, on le mesure, on le calcule, on l'estime...mais on le prend. En ski, il faut l'affronter pour progresser, avancer. il faut aussi apprendre à le gérer pour ne pas se mettre en danger. La difficulté des pentes bouleverse les repères et questionne sur sa technique et son estime de soi. Il faut se faire du mal et lutter contre son envie d'abandonner. Le groupe soudé participe à la mise en confiance de chacun. Parfois, "la force de persuasion" de l'adulte donne aussi un plus. Un simple voyage, dîtes-vous ? On enseigne des choses qui produisent un résultat immédiat sur la pratique. On apprend sur un mode essai/erreur. L'erreur coûte cher en énergie ( se relever, rechausser) et en homéopathie (arnica).....
Mais au bout, c'est l'autonomie...
Pas un bout de piste, mais toute une piste. C'est l'évolution : utilisation des remontées mécaniques de plus en plus dures...Tout ceci pour aller de plus en plus haut, pour avoir le DROIT de voir des paysages de plus en plus magnifiques. Mais c'est aussi "les conditions" pour être prêts à tenir une semaine très sportive. Pour cela, une organisation parfaite du matériel (dans un local commun à 250 personnes), du rangement de la chambre, du séchage des affaires, de l'hygiène, du coucher.....
Des vacances ?????? Nous ne le pensons pas.
Cela vaut certainement largement un mois de cours traditionnels.... Nous avons pu le vérifier lors de ce séjour.... Les moniteurs de ski ont félicité nos élèves pour leur gentillesse, leur ponctualité, leur motivation et leurs progrès lors des cours. Sur le centre, le personnel a apprécié la politesse de notre groupe. De notre côté, les règles mises en place ont parfaitement été respectées (politesse, rangement, consignes, mémorisation des informations, coucher).
Ce fut un vrai bonheur de partir avec ce groupe. A travers ce séjour, on véhicule à 1200 km l'image de notre collège. On peut vous dire combien nous sommes fiers d'enseigner et/ou de piloter cet établissement avec de tels retours.
Nous allons essayer de surfer (encore) sur cette expérience en mettant la plupart des disciplines à contribution. Nous n'en sommes qu'au commencement. Ce projet va évoluer. Nous allons le soumettre à votre évaluation parce qu'il est perfectible sur certains points.
Nous vous remercions pour la confiance que vous accordez à nos actions.
PROJETER, c'est jeter devant, dessiner l'avenir..Un collège qui vit est un collège qui "projette" pour que nos enfants rêvent encore, croient et prennent des initiatives et des risques pour façonner un avenir plus optimiste que celui que l'on nous sert tous les soirs à la télévision.
L'équipe organisatrice. Le Chef d'Etablissement